Et moi, pôvrette, qui rêvassait à moitié ce matin en imaginant que peut-être j’allais enregistrer un poème ce matin. Oui, voilà que ça me reprenait tout à coup. Que même je culpabilisais vaguement de ne pas l’avoir fait, me reprochant ma paresse. Comme on a vite fait de s’accuser… 1 heure plus tard me voici à nouveau dans les bruits de perceuse. Et la réalité qui vient me rappeler que non, les conditions n’y sont pas, que les conditions s’opposent. De toutes leurs forces, qui sont plus fortes que moi. Et moi d’être tétue, butée. Fixée sur l’objectif tel le regard du chien posé sur l’os sur la table. Au plus près de mon envie. N’écoutant rien d’autre que la voix de la petite fille de 5 ans en moi qui dit « Je veux ». Je voulais hier, je voudrais demain. Alors tant pis, je diffère, mais je ne renonce pas. Personne ne sait comment changer le sens du vent et mon vent intérieur souffle où il veut. Quoi qu’on en veuille, quoi que j’y veuille. Personne ne m’a soufflé de me réveiller ce matin avec l’envie d’enregistrer un poème. Ça arrive comme ça.